La réalisation d’une vocation

Cette page contient des témoignages de vétérinaires. Des ancien(ne)s étudiant(e)s de classe préparatoire ATS Bio, BCPST ou TB vous racontent leurs parcours, leurs souvenirs de classe préparatoire et les enjeux de leur métier.

Cette page sera enrichie périodiquement. Revenez pour lire de nouveaux parcours 🙂

O.P., élève en 4e année à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse

La classe préparatoire BCPST m’a permis d’acquérir des connaissances essentielles aux études vétérinaires (en lien avec des matières enseignées en école comme la biochimie, l’histologie, la biologie médicale etc.). Ces années m’ont également permise d’acquérir une méthodologie de travail et une résistance très utile en école. J’ai pu ainsi intégrer très rapidement de grandes quantités de savoirs. Mais aussi, j’ai pu supporter les rotations en clinique qui peuvent parfois être très éprouvantes (gardes de nuits, week-end, journées qui s’enchaînent avec les nuits…).
Les stages répartis tout au long des années d’études permettent de voir différents aspects du métier (rurale, canine, recherche etc.) et ainsi pouvoir choisir une spécialisation en 5e année de façon plus réfléchie.

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

La classe préparatoire permet l’acquisition de méthodes de travail, mais également de connaissances de base qui permettent d’assimiler bien plus rapidement certains points du programme. Le passage par la classe préparatoire est visible notamment entre les élèves venant d’une prépa ou d’une autre voie.
Globalement, même si d’autres voies permettent d’être mieux préparés sur certains points spécifiques, c’est la classe préparatoire qui reste communément la plus efficace en termes d’apprentissages ultérieurs.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de ATS Bio / BCPST / TB et qui pourrait leur être bénéfique ?

Il faut croire en vous et surtout garder en tête que la prépa ne concerne que 2 ou 3 ans de votre vie. Elle vous permet d’apprendre le travail, la méthodologie, la rigueur. Vous allez passer par les larmes, les joies, découvrir que travailler un DM à 2h du matin un vendredi soir c’est courant et finalement pas si efficace, mais vous en ressortirez grandi.
La classe préparatoire vous permet d’ouvrir une porte sur votre vie future qui ne la rendra que meilleure. Il faut tout donner pendant deux ans, mais vous en ressortirez fier, avec une des amis que vous garderez et surtout, vous intégrerez une école qui deviendra votre famille.
Courage à vous, d’autres sont passés avant vous, et nous vous souhaitons les plus belles réussites !

A. D., élève en 3e année à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse

Le cursus au sein de l’école nationale vétérinaire de Toulouse est, comme dans les autres ENS, constituée de deux années théoriques et trois années pratiques. Des stages ont lieu durant ces années.
Il ouvre énormément de choix de carrières : praticien, enseignant, recherche, commerce… La diversité des métiers m’a incité à aller dans une ENV.

La géographie, le campus et les cliniques de l’école Toulousaine m’ont motivée à m’installer dans la ville rose. En première année, un stage d’un mois en clinique rurale m’a beaucoup appris sur la diversité des campagnes françaises et sur l’élevage.
À la fin de la seconde année, j’ai réalisé un stage de 8 semaines à l’étranger dans un institut de recherche (berlinois pour ma part). C’est une très belle occasion de voyager et de mener un petit projet.
Les “années théoriques” passent donc extrêmement vite.

S’en suivent les rotations cliniques dans le Centre Hospitalier Vétérinaire (CHV) de l’école.
Les autres étudiants et internes nous apprennent l’ensemble des techniques, nous réalisons nos premières consultations, nos premières gardes, nos premiers cas…
Puis très vite viennent la thèse et la vie active de vétérinaire après 5 années d’école.
Il est possible de prolonger le cursus pour les courageux !

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

En classe préparatoire, on apprend énormément. Non pas uniquement du contenu scolaire, mais surtout une méthode de travail, de la rigueur et de l’efficacité qui sont indispensable à notre vie professionnelle à venir.
On devient apte à recevoir des informations, les trier, les communiquer et les restituer.

Et surtout on découvre et rencontre beaucoup de gens tout autant passionnés !

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

Courage ! Ça vaut le coup, vous allez rencontrer des gens super, apprendre des tas de choses et en sortir plus que grandis !

C’est parmi les meilleures expérience de vie (difficile certes).

V. J., élève en 3e année à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse

L’école vétérinaire de Toulouse propose un cursus en 5 ans (4 ans de tronc commun et 1 an d’approfondissement). Les deux premières années sont plutôt théoriques mais sont un passage obligé avant l’entrée dans les cliniques de l’école en 3e année.

Cette 3e année est une année semi-théorique (après-midi) et semi pratique (matin).
Elle fait le lien avec la 4e année où les étudiants tournent en rotations dans tous les services des cliniques de l’école (canine, bovine, équine, NAC …).

La 5e année est composée de deux semestres. Un semestre pour rédiger une thèse. Un semestre d’approfondissement dans un domaine choisi par l’étudiant.
Des stages dans différents domaines sont obligatoires au cours du cursus. De plus, un stage à l’étranger de minimum 1 mois est obligatoire.
D’autres stages facultatifs peuvent être réalisés et il est recommandé d’en faire pour se faire une idée des diverses possibilités que propose le métier de vétérinaire.

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

La classe préparatoire m’a apporté une rigueur dans mon travail ainsi que dans ma réflexion.
Elle m’a permis d’acquérir des méthodes de travail efficaces qui sont importantes dans le cursus au sein d’une école vétérinaire. Il s’agit également du parcours le plus rapide (2ans) pour accéder aux écoles vétérinaires.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

Il faut s’accrocher ! Même si la prépa ce n’est pas toujours facile, cette expérience permet d’accéder à des écoles de qualité dans des conditions optimales.

B. D., élève en 3e année à l’École Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort

Je suis entrée en prépa dans le but d’intégrer une école vétérinaire.
J’ai choisi celle d’Alfort car elle était la plus proche de chez moi. De plus, les quatre écoles vétérinaire proposent grosso modo la même formation.
Toutefois, certaines spécialités en 5e année ne sont disponibles que dans certaines écoles.

Les cours ne sont pas dépaysants. Le matin, nous sommes en TD (une trentaine d’élèves) pour faire des exercices d’application du cours. L’après midi, nous sommes en amphithéatre pour suivre des cours magistraux.
Il y a beaucoup d’apprentissage par cœur surtout en première année, mais au fur et à mesure nous faisons de plus en plus de pratique (nombreux stages, TPs, dissections…).

Dès la première année nous avons la possibilité de travailler en tant qu’ASV ou comme standardiste aux urgences (ce que j’ai fait) en dehors des cours pour à la fois financer ses études et mettre un pied dans le métier.

Enfin, la vie étudiante est très dynamique ; il y a beaucoup de clubs, d’associations, d’évènements sportifs…
Nous avons même la possibilité de monter à cheval au centre équestre qui est à l’intérieur du campus.

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

En sortant du lycée j’étais très peu autonome dans mon apprentissage et dans mon travail scolaire.
Je sais que si je n’étais pas obligée d’aller en cours, d’apprendre régulièrement le cours (comme ça aurait été le cas en fac), j’aurais complètement décroché.

La prépa, extrêmement scolaire, m’a permis d’effectuer une période de transition entre le lycée et les études supérieurs ; les kôhlles et les DS hebdomadaires nous forçaient à fournir un apprentissage intense.
Les profs comme nos camarades sont toujours derrière nous à nous soutenir, à nous parler, à nous aider si on sent un relâchement.
Tout est là pour nous aider et c’est assez agréable.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

La prépa n’est pas faite pour tout le monde.

Il faut aimer être encadré, « fliqué », travailler de manière très intense…
Une fois qu’on sait ça, on se rend compte que la prépa est un endroit uniquement fait pour nous aider à accomplir nos rêves, et on en apprécie d’autant plus l’ambiance d’entraide et de camaraderie.
Courage, dans deux à trois ans c’est fini 😀

L. L-L., élève en 2e année à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse

J’ai choisi de faire une prépa BCPST avec l’objectif d’intégrer une école vétérinaire, et j’ai eu la chance de pouvoir étudier à Saint-Louis.
Durant mes deux années de prépa mes choix d’orientation ont varié, j’ai considéré la recherche et les écoles d’agronomie avant de revenir sur mon premier choix : une école vétérinaire.
J’ai effectué un stage en reproduction équine entre les deux années ce qui m’a permis de remettre mes objectifs en tête et m’a remotivée pour la deuxième année et le concours.
Ce sont la variété des cours suivis en prépa ainsi que le forum des anciens élèves, entre autres, qui m’ont permis de bien choisir ma voie d’orientation.

Et c’est la réussite aux écrits du concours, que je dois en grande partie aux révisions à plusieurs et à l’accessibilité des enseignants, donnant de l’espoir pour un objectif qui semblait impossible, qui m’a motivée d’autant plus pour réussir les oraux et intégrer une école vétérinaire

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

Tout d’abord, la prépa, surtout en BCPST qui reste multidisciplinaire, nous permet d’avoir un peu plus de temps et d’expérience pour choisir sa voie d’orientation.
Ensuite les contrôles très réguliers, oraux et écrits, nous forcent à travailler régulièrement et efficacement.
Cela se révèle très utile lorsqu’ensuite en école nous nous retrouvons avec des montagnes de connaissances à devoir intégrer en peu de temps.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

Une simple phrase que m’a dit une étudiante vétérinaire lorsque j’étais encore en prépa et que je me sentais submergée : « ça vaut la peine ».
Elle avait bien raison, ces deux ou trois années intenses valent bien la peine d’être vécues, que ce soit pour les connaissances et les techniques apprises ou pour le réseau social que l’on se fait dans ce contexte.

Travaillez au maximum par groupe, entraidez-vous, cela ne peut être que bénéfique !

I. P., vétérinaire, École Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort

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Moi en train de réaliser une opération chirurgicale

J’ai suivi les enseignements de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort, filière animaux de compagnie. J’ai ensuite poursuivi par l’internat à l’École Vétérinaire de Toulouse en médecine et chirurgie des animaux de compagnie. Finalement, Assistanat en chirurgie en clinique privée.

Je suis vétérinaire généraliste avec une forte dominante en chirurgie, j’ai suivi deux années de spécialisation après mon cursus généraliste.

Mon parcours est atypique car je ne voulais pas être vétérinaire avant d’entrer en classe préparatoire : je souhaitais plus m’orienter vers la recherche, voire partir en fac de médecine. La classe préparatoire m’a permis d’élargir mes horizons et de voir ce qui me plaisait réellement. Je me suis orientée notamment grâce à des témoignages d’anciens élèves, et de stages réalisés entre les deux années de prépa.

L’école d’Alfort a une histoire très présente et passionnant. On se sent tout de suite entrer dans une communauté dès les premiers jours. Les cours sont passionnants et très divers, avec une part de pratique de plus en plus présente au fil des années. Il y a du travail à fournir, mais ça vaut largement le coup, et le coté professionnalisant et concret est très gratifiant. Les stages sont très importants, ne pas hésiter à demander à de futurs confrères !

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

La classe préparatoire m’a appris à m’organiser, à prioriser, à apprendre tout simplement.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

Le plus important en classe préparatoire est d’arriver à se concentrer à fond quand on travaille, mais aussi à décrocher. Il faut garder un mode de vie sain et équilibré : continuez à voir vos amis et votre famille, continuez à faire du sport ou toute activité secondaire qui vous fait plaisir, et DORMEZ dès que vous pouvez !

Ah et l’esprit de compétition : oubliez. Maintenir une bonne ambiance et une entraide, c’est primordial. Et on en garde ensuite des amis pour la vie 😉.

F. D., élève en 2e année à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse

La classe préparatoire permet d’acquérir de nombreuses connaissances, dans des domaines variés, et surtout des capacités à travailler efficacement (qu’on retrouve moins chez les élèves sortis de fac par exemple).

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

L’intérêt de la prépa est encore une fois d’apprendre à apprendre, à travailler, à
s’organiser…
La BCPST a aussi l’avantage d’offrir un très large panel de débouchés
possibles à la sortie du concours. On peut être perdus en arrivant en
classe préparatoire. Mais notre intérêt pour les différentes dominantes au cours des deux années permet d’affiner notre choix. Ainsi, on est plus réfléchi qu’on ne l’est directement à la sortie du Bac.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

Même s’il s’agit d’années difficiles et intenses, il faut tenir bon.
En effet, ces années en valent la peine tant dans les amitié solides qu’on lient que dans le savoir et la méthode qu’on acquiert et qui nous serviront et nous démarqueront toujours.